L’alimentation d’après

Par Jérôme Berger

Durant plus de 3 mois, la Covid-19 a bouleversé le quotidien des Français. Leur repas en particulier. Un mal pour plusieurs biens. Explications.

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Tous ensemble !

« À titre personnel, j’ai rarement passé autant de temps avec mes enfants !, s’enthousiasmait dernièrement Adeline Grattard. Nous sortirons grandi(e)s de cet épisode : j’en suis convaincue ! », complétait la cheffe étoilée, à la tête de trois établissements parisiens revisitant l’Asie. Une question de point de vue ? Pas seulement ! À l’évidence, pendant cette crise sanitaire, jamais parents et enfants n’ont à ce point partagé leur quotidien. Et donc leurs repas, trois fois par jour, des semaines durant… Autant d’occasions inédites de réinventer ces moments de table, non ? De se lancer dans de nouvelles expériences culinaires, de remixer les cuisines d’ici et d’ailleurs…

 

Le fait maison au sommet

En France comme ailleurs, s’est affirmée la volonté de mieux contrôler son alimentation. Normal. À commencer par son élaboration. Pour être sûr(e)s de son assiette, mieux vaut passer le tablier ! Et voilà comment le fait maison s’est imposé, en faisant rimer tradition et exploration. Pour preuve, l’ampleur prise par certaines chaînes culinaires de YouTubers, tel Alex « French guy cooking » dont le nombre d’abonnés a bondi de façon vertigineuse ; ou encore la folie pain qui a vu partout fleurir en ville des néo-boulangers prêts à faire pousser leur mie maison entre deux réunions Teams.

 

Oh, le beau panier !

Puisque l’un ne va pas sans l’autre, l’approvisionnement de tous ces artisans du goût d’un jour a suivi. En moins de temps qu’il n’en faut pour faire des Croquettes de comté façon dip, le « panier » est devenu le nouveau graal. Un objet de toutes les convoitises ; garni, ici, de produits locaux achetés en circuit court pour des plats de toujours ; là, d’ingrédients plus exotiques en vue d’une cuisine voyageuse ; ou encore des deux, à l’heure de mets fusionnants pour les cuisiniers en herbe les plus inspirés.

 

Une agriculture à l’écoute

En France, ces (r)évolutions ont été accompagnées par une agriculture responsable et résiliente caractérisée par l’excellence de ses produits tracés, labellisés, l’étendue de ses exploitations sur tout le territoire, la diversité de ses productions, la capacité d’adaptation de ses artisans et distributeurs…Et ce d’autant plus aisément que la terre a su trouver un relais utile dans la toile. Innovation oblige, toute une série de plateformes digitales a facilité la mise en relation des consommateurs avec les producteurs.

 

Et demain ?

« Si la crise du Covid nous a appris une chose, […] c’est qu’il faut recalibrer notre rapport à la nature. Nous devons être plus résistants, nous assurer que la façon dont nous vivons, produisons, consommons, est durable », a assuré Frans Timmermans. Le vice-président de la Commission européenne rejoint en cela le projet français Ambition Bio 2022, visant notamment à ce que, d’ici 2 ans, 15% de la surface agricole utile française soit conduite en agriculture biologique. Ou comment passer de la ferme à l’assiette les yeux fermés. Allez, on retourne en cuisine !

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